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Reprise de l’inflation : quel impact sur l’immobilier ? - BPCE Solutions immobilières

Rédigé par BPCE Solutions immobilières | 11/05/22 22:00

Un ralentissement de la hausse des prix en vue.

 

Mais pas de choc majeur à anticiper

À noter que le budget logement est intégré uniquement via les loyers (6,1% de l’indice). En effet, l’évolution des prix de l’immobilier n’entre pas dans le calcul de l’IPC (Indice des Prix à la Consommation), l’Insee considérant que l’achat d’un logement est un investissement et non une dépense de consommation.

L’évolution des prix de l’immobilier est en revanche prise en compte dans l’IPCH (Indice des Prix à la Consommation Harmonisé), permettant une comparaison des indices au niveau européen, affichant un niveau de 60 bps supérieur à celui diffusé par l’INSEE : à fin 2021, l’INSEE publiait un IPC de 2,8% sur un an et un IPCH de 3,4%, mais toujours largement en-deçà de la moyenne européenne (4,96%).

Cet écart nourrit le sentiment que l’inflation reflète mal le ressenti du coût de la vie, d’autant que les prix des logements ont sensiblement augmenté en 2021 (de 8% selon les estimations de BPCE Etudes et Prospectives).

 

Impact de l’inflation par type d’investisseurs

Pour les bailleurs

Une plus forte inflation induit une préservation des revenus locatifs par le biais de l’indexation des loyers, à la condition qu’ils conservent leurs locataires (en particulier les plus solvables), quitte à leur octroyer des baisses de loyers et des mesures d’accompagnement sensibles.

 

Pour les potentiels acquéreurs, les effets sont les suivants 

 

Pour les investissements en bloc (résidentiel, tertiaire) 

Alors que l’inflation érode mécaniquement les rendements de toutes les classes d’actifs, elle est répercutée dans les loyers par le biais de l’indexation, accentuant ainsi l’attractivité de l’immobilier et l’abondance de liquidités sur nos marchés.

En outre, la forte reprise économique devrait assurer une activité soutenue pour les entreprises et leur permettre de s’acquitter de leurs loyers.

 

Pour les investissements privés

Plus de difficultés à se porter acquéreur d’un nouveau bien, en particulier pour les primo-accédants, la hausse des taux venant compenser une éventuelle baisse des prix. Une répercussion de l’inflation sur les loyers pour les biens existants et loués, auprès de locataires plus solvables dans un environnement économique porteur, marqué par des hausses généralisées et parfois conséquentes des salaires.