Bilan général
La mort des bureaux annoncée en tout début de pandémie n’a pas eu lieu. Au contraire, la demande placée a dépassé 1,8 million de m² l’année dernière, renouant avec des niveaux précédemment atteints en 2013. Nous sommes néanmoins bien loin des résultats des dernières années et la demande placée a affiché un rebond conséquent une année 2020 certes très chahutée.
La demande utilisateurs se déploie désormais différemment. D’une part, les grandes prises à bail sont en moyenne plus petites, les utilisateurs se regroupent sur des sites moins spacieux en conséquence de la généralisation du télétravail. D’autre part, les commercialisations se concentrent de plus en plus sur les secteurs les plus centralisés, donc plus accessibles, au détriment des zones excentrées.
L’objectif étant de motiver les salariés à se rendre sur leur lieu de travail. Cela conduit à une réelle polarisation du marché.
Les marchés régionaux devraient quant à eux profiter de la généralisation du télétravail. Plusieurs grands groupes envisagent d’ouvrir des antennes régionales, soit en direct, soit via des prestataires de co-working, soutenant ainsi la demande des entreprises, toujours particulièrement centrée sur les meilleures localisations. C’est donc l’emploi qui se déplace, suivant ainsi les nouvelles aspirations des salariés.
La crise a cristallisé les différences entre les formats et les localisations des commerces. Les pieds d’immeubles ont souffert et souffrent toujours d’une forte vacance dans le secteur touristique, mais sont très résilients dans les zones fortement peuplées ou les commerces de proximité sont plus fréquentés.
Les centres commerciaux ont été fortement pénalisés par les différentes restrictions mais ont regagné en fréquentation en fin d’année 2021. Les parcs d’activités commerciales tirent bien leur épingle du jeu. Ils ont connu une baisse de chiffre d’affaires modérée et attirent toujours plus d’enseignes, donc d’investisseurs.