L’industrie de la construction a été particulièrement affectée par la dégradation du contexte économique et financier. Dans ces conditions, les indicateurs d’activité s’effondrent. La baisse continue du nombre mensuel de logements mis en chantier depuis le début de 2023 aboutit à un nouvel étiage (277.383 unités, -22,1% en variation annuelle) très inférieur à sa moyenne décennale, même si, au cours du mois de mai 2024, les mises en chantier (26.450 logements) se redressent légèrement (+4,2% vs mai 2023).
En revanche, le nombre de permis de construire délivrés ne se redresse toujours pas. En mai 2023, avec 27.495 logements autorisés (-9,9% vs mai 23), le cumul des autorisations sur un an glissant (355.179 logements) diminue toujours fortement (-15,3% par rapport à la même période de 2023).
Le contexte macro-économique encore mitigé en 2024 (croissance ralentie, reflux modéré de l’inflation, possible remontée du chômage), et la détérioration du climat politique français (conséquences de la dissolution de l’Assemblée nationale à l’issue des élections européennes du 9 juin) entretiennent, en les renforçant, les incertitudes vis-à-vis de l’avenir, les ménages étant de moins en moins enclins à investir.
S’ajoutant à cet attentisme général pointe déjà, à l’horizon 2026, la perspective des élections municipales. Les entreprises du secteur de la construction peinent de plus en plus à concevoir une reprise rapide d’activité.
Et d’autant plus que, dans le même temps, les municipalités seront contraintes par le calendrier de mise en conformité des documents d’urbanisme avec les objectifs de limitation d’artificialisation des sols qui pèsera sur les velléités de construction de logements.
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